8 films pour découvrir les paysages de la Drôme, l’Ardèche et l’Isère

Pour découvrir la région
Publié le 6 juin 2025 à 15h33 - 668 vues
par Pauline Couloud
8 min

La Drôme, l’Ardèche et l’Isère attirent régulièrement les réalisateurs français et internationaux pour tourner leurs films, tant ils sont séduits par la diversité de nos paysages : des plateaux du Vercors aux Baronnies provençales, des gorges spectaculaires aux villages de caractère. (Re)découvrez ces 8 films qui ont révélé la beauté de la Drôme, de l’Isère […]

La Drôme, l’Ardèche et l’Isère attirent régulièrement les réalisateurs français et internationaux pour tourner leurs films, tant ils sont séduits par la diversité de nos paysages : des plateaux du Vercors aux Baronnies provençales, des gorges spectaculaires aux villages de caractère.

(Re)découvrez ces 8 films qui ont révélé la beauté de la Drôme, de l’Isère et de l’Ardèche sur grand écran. Entre anecdotes de tournage surprenantes et secrets bien gardés, découvrez comment vos paysages familiers sont devenus des stars de cinéma.

Une hirondelle a fait le printemps (2001) – La chèvre qui a volé la vedette

Le film raconte l’histoire de Sandrine, une informaticienne parisienne qui quitte tout pour devenir agricultrice dans le Vercors. Elle achète la ferme d’Adrien, un vieux paysan bourru qui doit cohabiter avec elle.

Christian Carion, le réalisateur, cherchait partout la ferme parfaite pour son film. Après des semaines de repérages infructueux, il loue un avion et survole le Vercors. Il repère enfin LA ferme isolée pour tourner son film à Rencurel (dans l’Isère).

Le plus drôle, c’est l’histoire de Mouchette la chèvre. Pendant le tournage, elle décide de mettre bas. Mathilde Seigner, l’actrice principale, qui n’avait jamais accouché une chèvre de sa vie, se retrouve à aider l’animal. Christian Carion filme tout en direct. Cette scène d’accouchement, vous la voyez dans le film !

Pour préparer son rôle, Mathilde Seigner a vécu 10 jours chez Angélique Doucet, une ancienne citadine devenue agricultrice à Châtelus, dans le Vercors. Cette femme a réellement quitté Paris pour s’installer dans une ferme isolée, exactement comme le personnage du film. Son histoire vraie a inspiré le scénariste Christian Carion. L’actrice apprenait à traire, à soigner les bêtes, à vivre comme une vraie paysanne.

Le film a coûté seulement 6 millions d’euros mais a rapporté plus de 15 millions. Pas mal pour un film sur une chèvre du Vercors !

© 2001 Nord-Ouest Productions, StudioCanal, Artemis Productions

Kaamelott – Premier volet (2021) – Quand Montélimar devient l’Aquitaine

Le film adapte la série culte d’Alexandre Astier et raconte comment Arthur tente de reconquérir son royaume après avoir été chassé de Kaamelott. Pour cette adaptation cinématographique, le réalisateur cherchait des châteaux authentiques correspondant à son univers médiéval.

Le château des Adhémar à Montélimar a servi de décor pour les scènes intérieures du palais du duc d’Aquitaine. Les techniciens ont modifié l’éclairage habituel des salles voûtées pour créer l’atmosphère dramatique recherchée par Alexandre Astier. Résultat le château drômois devient méconnaissable à l’écran, totalement transformé par la mise en scène cinématographique.

À Bressieux en Isère, l’équipe a utilisé les vrais remparts en ruine de ce château du 13ème siècle pour représenter la forteresse où est enfermée Guenièvre. Perché sur une colline, ce site historique domine la plaine de Bièvre-Valloire. Ses tours effondrées et ses murailles dégradées par le temps offrent exactement l’atmosphère de désolation recherchée.

© Regular Productions

Le Hussard sur le toit (1995) – 300 figurants et un record

Adapté du roman de Jean Giono, ce film d’aventures suit Angelo, un jeune hussard italien qui fuit les Autrichiens dans la Provence de 1832, ravagée par une épidémie de choléra. Il rencontre Pauline, une aristocrate à la recherche de son mari.

Avec 176 millions de francs de budget en 1995 (soit environ 26 millions d’euros d’aujourd’hui), Jean-Paul Rappeneau, le réalisateur, avait signé le film le plus cher de l’histoire du cinéma français à cette époque. Ce budget colossal s’explique par l’ampleur de la production : décors somptueux, costumes d’époque, centaines de figurants… Les Baronnies drômoises ont bénéficié d’une partie significative de ces investissements, notamment pour l’hébergement des équipes, la rémunération des 300 figurants locaux, et tous les services nécessaires au tournage.

À Buis-les-Baronnies, 300 habitants se sont retrouvés costumés en bourgeois du 19ème siècle. L’équipe avait embauché Frédérique Juel, seconde assistante réalisateur originaire de la région, pour coordonner ce casting de masse et déterminer le rôle de chacun.

Jean Aurenche, le scénariste né dans la Drôme, avait convaincu Jean-Paul Rappeneau de venir tourner dans les Baronnies plutôt qu’en Provence. Il connaissait parfaitement cette région et ses villages authentiques.

Un p’tit truc en plus (2024) – Le jackpot d’Artus

Cette comédie suit Gaspard, un jeune homme qui fait croire à sa famille qu’il travaille dans une structure pour personnes handicapées alors qu’il y est en réalité hébergé. Artus, l’humoriste devenu réalisateur pour l’occasion, signe une comédie tendre sur la différence.

Le tournage a duré plusieurs mois durant l’été 2023. À Izeron, ils ont carrément vidé et réaménagé un gîte existant. À Chatte, l’équipe a envahi le centre E.Leclerc. Les clients faisaient leurs courses au milieu des caméras !

L’Aviron Sud Grésivaudan à La Sône a prêté ses installations sportives. Les rameurs du club ont donné des cours aux acteurs pour que les scènes nautiques soient crédibles à l’écran.

Bilan : 50 emplois temporaires créés dans la région et 15 acteurs locaux engagés. Sans compter les retombées dans l’hôtellerie et la restauration. D’ailleurs le Bateau à Roue vous fera passer devant certaines scènes du film.

L’Incroyable Histoire du facteur Cheval (2019) – Hauterives en effervescence

Le film retrace la vie de Ferdinand Cheval, ce facteur rural qui a consacré 33 ans de sa vie à construire son « Palais idéal » avec les pierres ramassées lors de ses tournées. Jacques Gamblin, l’acteur principal, incarne ce personnage hors du commun aux côtés de Laetitia Casta.

Jacques Gamblin s’est installé plusieurs semaines à Hauterives. Les habitants le croisaient au marché, au café. Un tournage de proximité qui a marqué ce village de 1 600 habitants.

Nils Tavernier, le réalisateur, voulait absolument tourner sur place, près du vrai Palais idéal. Cette proximité créait parfois des situations cocasses : les touristes qui visitaient le monument tombaient sur l’équipe en plein travail.

Le film montre des paysages qu’on ne que très rarement au cinéma : la vraie Drôme des collines, avec ses fermes, ses champs de tournesols, ses petites routes bordées de platanes.

L’Homme du train (2002) – Johnny à Annonay

Ce thriller psychologique de Patrice Leconte raconte la rencontre improbable entre Milan, un braqueur solitaire incarné par Johnny Hallyday, et Manesquier, un professeur retraité joué par Jean Rochefort. Deux hommes que tout oppose mais qui rêvent secrètement de la vie de l’autre.

Johnny Hallyday dans les rues d’Annonay, ça ne s’invente pas ! Patrice Leconte, le réalisateur, a choisi cette ville pour son côté authentique, loin des clichés sur l’Ardèche.

L’équipe a tourné dans de vrais lieux : la pharmacie du centre-ville, les rues pavées, même un vrai café. Les Annonéens découvraient Johnny en terrasse, comme un client normal.

Le film révèle l’architecture industrielle du 19ème siècle, témoin du passé papetier d’Annonay.

Anthracite (2024) – Le Vercors sur tous les écrans du monde

Cette série thriller de 6 épisodes raconte l’enquête sur la disparition mystérieuse de mineurs dans une petite communauté isolée du Vercors. Un scénario qui mélange polar et surnaturel, porté par Camille Lou et Hatik.

Cette série Netflix a été vue dans 190 pays ! Nos paysages du Vercors font le tour de la planète depuis avril 2024.

Le tournage a duré 4 mois, de février à mai 2023. À Pont-en-Royans, l’équipe a repeint certaines maisons suspendues pour obtenir exactement les couleurs voulues par le directeur artistique. Après le tournage, elle a remis toutes les façades dans leur état d’origine.

La grotte de Thaïs a servi de laboratoire secret dans la série. Les spéléologues du club local ont guidé l’équipe de tournage dans les galeries les plus spectaculaires de cette cavité naturelle.

L’histoire s’inspire de l’affaire du Temple Solaire. Les scénaristes ont mélangé cette tragédie réelle avec la beauté sauvage du Vercors.

Rois et reine (2004) – L’hôpital star de cinéma

Ce drame psychologique d’Arnaud Desplechin, le réalisateur, entrecroise les destins de Nora, qui apprend que son père se meurt, et d’Ismaël, son ex-mari interné en psychiatrie. Un film complexe et intense avec Emmanuelle Devos et Mathieu Amalric.

Arnaud Desplechin a tourné à l’hôpital Albert-Michallon. Pas évident de filmer dans un vrai hôpital en activité ! L’équipe travaillait la nuit et le week-end pour ne pas gêner les soins.

Les scènes de gare ont été tournées en vraie grandeur à Grenoble. Les voyageurs qui attendaient leur train se retrouvaient parfois dans le champ des caméras.

Ce film d’auteur a révélé Grenoble sous un angle inhabituel : une métropole moderne entourée de montagnes.

Maintenant vous savez tout. Lors de votre prochaine séance cinéma, vous reconnaîtrez peut-être le coin où vous faites vos courses ou la route que vous prenez tous les matins !

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